Faire de Mornant une ville plus inclusive ?
Dernière mise à jour : 8 janv. 2021
Afin de permettre une meilleure accessibilité de l’espace public de Mornant aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, certains aménagements pourraient être réalisés sur l’espace public. Cela concerne bien sûr les personnes en fauteuil roulant, les personnes âgées ou malvoyantes, mais aussi les parents avec poussettes, les jeunes enfants apprenant à marcher en tenant la main d’un adulte…
L’espace public incarne notre capacité à produire, ou non, du vivre-ensemble, de l’inclusion sociale. Ce principe énoncé dans la loi du 11 février 2015 tarde pourtant à se concrétiser, d’une part parce que le bâti historique et patrimonial de Mornant ne s’y prête pas tellement, mais aussi peut-être par absence de volonté ou de prise de conscience politique. Ne pourrait-on envisager le lancement d’une concertation sur la mise en place d’un plan d’accessibilité de la voirie et des espaces publics, intégré à un plan mode doux, voire à un plan de déplacements urbains ?
En théorie, afin de permettre le cheminement des piétons en toute sécurité, les trottoirs devraient faire 1,40 mètre de large sans encombrement ou obstacle. Le cadre réglementaire au niveau national autorise des dérogations à 1,20 mètre de large en l’absence de mur. Or, les trottoirs du centre-ville de Mornant se trouvent souvent encombrés de mobiliers ou obstacles divers, lesquels, pour certains, pourraient être facilement déplacés et implantés sur des emprises moins gênantes.
A l’occasion des travaux de voirie obligeant à traverser une chaussée pour changer de trottoirs, des passages piétons temporaires pourraient être marqués au sol afin de sécuriser les déplacements. Quant au centre-ville de Mornant, pourquoi ne pas le transformer intégralement en zone de rencontre ? Les voitures y auraient toujours accès, le stationnement serait préservé, mais les piétons seraient considérés comme prioritaires. Car force est de constater que la culture du plus fort, à savoir celui de l’automobiliste sur le cycliste et le piéton reste encore très prédominante localement ; au risque d’observer parfois des comportements si peu empreints de civisme.
